Se mettre en route…
Marqués de la grisaille des cendres nous progressons vers la lumière éclatante du matin de Pâques.
Un appel à quitter ce que nous connaissons pour aller vers l’inconnu, vers le nouveau et laisser éclore ce désir intérieur, celui d’inventer de nouvelles relations, d’élargir sa tente, de changer son regard sur les autres, sur le monde, de mettre nos vies en accord avec la Parole reçue de Dieu.
Se mettre en route dans une recherche de vérité et d’authenticité intérieure qui demande de se poser, de réfléchir, de se mettre dans une attitude d’écoute, d’être sans faire.
Se mettre en route…
Quitter ses charentaises, aller à la rencontre de l’autre, cet autre qui va peut-être bousculer nos habitudes, nos opinions, nos acquis et qui pourtant, va nous faire reconnaître quelque chose de Dieu.
Sortir de nos habitudes, se remettre en question, oser rompre le confort de nos certitudes pour avancer, pour vivre la vie que Dieu nous propose, ce Dieu qui veut notre bonheur.
Se mettre en route avec tous nos sens, l’ouïe, l’odorat, le goût, le toucher, la vue…
Ecouter, sentir, goûter, toucher, voir la vie présente qui résonne au plus profond de notre être et toujours aller vers davantage de vie, cette vie en plénitude reçue au jour de notre baptême et laisser raisonner ce mot d’amour que Dieu a déposé en nos cœurs : ‘Vois, ton nom est gravé sur la paume de mes mains’ (Isaïe 49 ; 16)
Lorsque l’on se met en route, souvent on découvre que d’autres aussi sont sur le chemin et découvrent, comme nous, de nouveaux horizons.
C’est là que s’exprime notre fraternité ; nous sommes frères et sœurs dans notre quête.
Alors, mettons-nous en route, comme les disciples d’Emmaüs…
Dès que leurs yeux s’ouvrirent, habités de l’Esprit Saint, ils décidèrent de reprendre la route, d’aller retrouver leurs compagnons à Jérusalem, pour leur raconter ce qui s’était passé sur le chemin et comment ils l’avaient reconnu quand il avait rompu le pain
Se mettre en route, c’est vivre une Pâque, une mort et une résurrection.